Île de Pâques (Rapa Nui) …. suite et fin

Hanga Roa

27 et 28 mars

Donc j’ai perdu ma carte de crédit visa ! Ainsi s’est terminé mon dernier post : par un suspense insoutenable. Tel une série policière américaine, ce blog c’est arrêté brutalement, au moment d’une révélation angoissante et ce juste avant la pause publicité. sauf que dans notre cas la pause pub a été remplacée par une pause photos 🙂

Il fait nuit, nous venons de rentrer à l’hôtel, crevés, et plus de carte de crédit. En général je ne perds quelque chose d’important que tous les 10 – 15 ans (la dernière fois c’était en 2000, en Egypte, où j’avais perdu mon passeport, vite retrouvé d’ailleurs et mon ami Pascal, s’il lit ces lignes, doit encore en rire) et il faut que cela arrive maintenant, à l’île de Pâques !

Après avoir fouillé et refouillé toutes mes affaires, nous essayons de réfléchir à la situation et à ce qu’il y a lieu de faire : il va falloir essayer de la retrouver, puis faire opposition pour éviter que quelqu’un ne trouve la carte et ne l’utilise bien que je ne sois pas trop inquiet car la criminalité est très faible ici (on est sur une île avec un seul aéroport et un bateau par mois, un criminel est vite retrouvé !).

Et puis la situation n’est pas désespérée : j’ai toujours ma carte American Express que je n’utilise jamais mais qui me sert de roue de secours et Gaby a de son côté sa Visa et une carte Carrefour qui, vérification faite, permet des retraits et des paiements à l’étranger. Mais ces cartes ont des plafonds d’utilisation plutôt faibles et si on ne retrouve pas ma carte, il va falloir jongler.

Très fatigué et me disant que la nuit porte conseil, je n’ai qu’une envie : me coucher. Gaby, quant à elle, est nerveuse et impatiente. Il lui faut agir de suite et elle décide de repartir sur nos pas rechercher cette satanée carte bien que je lui fasse remarquer que cela ne sert sans doute à rien car il fait nuit noire et l’éclairage public sur l’île est symbolique. Au surplus nous avons bien marché deux kilomètres depuis que j’ai fait un retrait réussi avec cette carte. Je décide de rester.

Une heure plus tard, Gaby revient, bredouille. Nous nous couchons. Le lendemain matin, j’adresse un email à AxaBanque, ma banque, pour faire opposition sur cette carte et nous demandons conseil à Daniela à la réception de l’hôtel. Elle nous informe que si la carte est retrouvée, un message passera à coup sûr sur la radio de l’île.

Nous décidons de retourner à la Banque Santander pour voir si par hasard je n’aurai pas oublié la carte dans le distributeur puis d’aller signaler sa disparition à la police locale.

Nous sommes bien reçus à la Banque mais on nous informe que le distributeur n’est pas ouvert tous les jours et qu’il nous faudra repasser le lendemain.

Retour à l’hôtel où je vois dans mes emails que la banque a bien fait opposition. Ils sont rapides et efficaces. Mais ils ont également le sens du commerce et je ne réside pas à la tentation de reproduire ici la teneur de cet eMail. C’est manifestement, à la banque, la semaine où il faut pousser l’ouverture des plans épargne logement et sur le coup je suis révolté par cette manière de traiter un client qui a un problème  manifestement différent d’un financement immobilier !

C’est l’heure de déjeuner et nous trouvons un petit restaurant assez sympathique où nous déjeunons (j’ai quand même 60.000 pesos en poche) mais où cette histoire de carte nous empêche d’apprécier pleinement ce qui nous est servi.

Le repas terminé, nous partons pour le bureau des carabinieros pour signaler la perte ce qui pourra nous être utile par la suite et pour leur demander si, par hasard, la carte ne leur a pas été rapportée. On nous a indiqué l’adresse en nous disant que c’était loin mais en regardant le plan, cela n’a pas l’air si terrible que cela : c’est juste de l’autre côté de la piste de l’aéroport qui comme je vous l’ai déjà dit est presque en ville.

En chemin nous tombons sur le steward le la LAN avec qui j’avais sympathisé. Il a l’air d’habiter sur l’île. Nous lui racontons notre histoire, il compatit. Nous échangeons deux ou trois blagues et nous voilà repartis. Ce n’est pas que ce soit vraiment loin mais ce n’est pas tout près non plus et à 14 H, le soleil est presque à la verticale et Dieu qu’il tape.

Arrivés chez les carabinieros, nous sommes reçus par une jeune et charmante carabinière qui ne parle pas vraiment l’anglais mais j’arrive à me débrouiller en espagnol (merci Chelo !). Elle sort la petite boite où sont conservés les cartes et papiers importants retrouvés sur l’île. A vue d’oeil, il y a là une centaines de cartes de crédit, de cartes d’identité et même de passeports qui sont conservés là sans limite de temps, mais pas ma Visa. Je demande donc à faire une déclaration de perte mais ici c’est plutôt une sorte de main courante qu’ils appellent « contesta ». La carabinière n’est pas une virtuose du traitement de texte mais est pleine de bonne volonté. Au bout d’un quart d’heure, c’est bouclé et nous repartons avec une photocopie du document dûment tamponné : une copie originale suppose en effet la signature du chef de service qui justement n’est pas là. Cela me rappelle un peu le notariat 🙂

Entre temps, nous avons bien réfléchi à la question et nous sommes dit qu’au pire nous pourrions sans doute terminer le voyage sans cette carte et sans trop de difficulté ce qui ne nous empêchera pas d’aller rendre visite à la Banque Santander. Mais rien ne presse, l’opposition étant faite, et nous abandonnons l’idée de faire refaire une carte en urgence car où nous la faire livrer. Dans les six semaines qui restent pour boucler le tour du monde, nous ne passerons pas plus de deux nuits au même endroit et les délais de fabrication et d’acheminement d’une carte de secours ne peuvent être déterminés avec précision.

Nous décidons donc de reprendre nos activités de voyageurs là où nous les avons laissées et, par l’intermédiaire de l’hôtel, réservons pour le lendemain une excursion d’une journée pour aller voir, en groupe et avec un guide, les poins de l’île les plus dignes d’intérêt.

A la découverte de l’île

29 mars

Neuf heures tapantes un minibus que je qualifierais d’antique vient nous chercher à l’hôtel pour l’excursion. Il y a déjà une demi-douzaine de personnes à bord et nous comprenons vite que notre excursion se fera en compagnie des occupants d’un autre mini-bus, vieux mais pas antique celui-là, où se trouve la guide.

Nous partons en direction du volcan Rano Raraku qui se trouve à l’est de l’île et où se trouve la carrière où étaient taillés les moais. La route est asphaltée mais dans le même état que le mini-bus c’est à dire fatiguée. Heureusement, ce n’est pas loin, un quart d’heure tout au plus. Arrivés à l’entrée du Parc National abritant l’ancien volcan nous devons acheter nos billets d’entrée qui sont valables pour tous les parcs de l’île. Les chiliens ne s’embarrassent pas des questions de discrimination et, tout à fait officiellement, font payer les étrangers (même pauvres) trois fois plus cher que les nationaux. Cela me choque profondément, pas pour des raisons financières, mais pour le principe même si je peux comprendre les motivations qui motivent cette façon d’agir.

Mais revenons au site. Il est impressionnant : les anciens Rapa Nui taillaient les moais, représentation des ancêtres déifiés,  directement sur place, en position horizontale, dans une pierre volcanique assez tendre, puis les levaient et les faisaient rouler sur des troncs d’arbre jusqu’à leur destination finale. La roche étant tendre et fragile, les moais se brisaient souvent pendant le processus.

Il y en a là des centaines dans différents stades d’avancement, de l’ébauche à la statue dressée.

Rano Raraku était la seule carrière utilisée et, compte tenu de son caractère sacré, elle était partagée entre les différentes tribus de l’île même quand ces dernières étaient en conflit.

Des chercheurs ont estimé qu’il fallait entre six mois et un an pour réaliser un moai et que onze artisans étaient mobilisés simultanément pour y parvenir. Les moais mesurent de 3m à 9m et pèsent jusqu’à 80 tonnes pour les plus imposants. La réalisation de ces statues représentait une des activités principales sur l’île sachant que la nature était assez généreuse et que nourrir la population présentait par ailleurs pas trop de difficulté, du moins pendant les premiers siècles ayant suivi l’arrivée des Rapa Nui que la majorité des chercheurs situe au 9ème ou 10ème après  JC.

Les moais se trouvent donc partout sur l’île, posés sur des tumulus sacrés appelés Ahu, isolés ou en groupes, tournant le dos à l’océan (sauf une exception). Il y en a en ville, près du port à Hanga Roa, et on en aperçoit presque dans tous les recoins, même à l’aéroport, bien que je soupçonne ce dernier d’être une copie.

Mais le site le plus impressionnant et le plus connu est celui de Tongariki, sur la côte sud, où nous mène ensuite notre excursion et où pas moins de quinze moais sont alignés, dos à l’océan.

Si vous regardez la photo, vous vous apercevrez que le deuxième moai à partir de la droite porte une sorte de pierre rouge au-dessus de la tête, le pukao venant d’une autre carrière, celle de Puna Pau,, qui ne représente pas un chapeau, nous explique la guide, mais plutôt les cheveux des Rapa Nui remontés en chignon au-dessus de la tête.

L’histoire des Rapa Nui est assez mystérieuse. On est maintenant presque certain qu’ils étaient arrivés de Polynésie et non d’Amérique Latine malgré la théorie avancée dans les années 1950 par Thor Heyerdahl, chercheur norvégien, qui avait réalisé un radeau sur lequel il avait effectué la traversée vers l’île de Pâques de l’est vers l’ouest . Le Rapa Nui (le terme désigne l’île, ses habitants et leur langue) est une langue polynésienne et notre chauffeur-guide de Tahiti, William, nous avait indiqué qu’il comprenait certains mots de cette langue. Mais apparemment cette dernière est apparentée à la langue parlée aujourd’hui à Mangareva, dans l’archipel des Gambier en Polynésie Française, ces deux langues partageant 80% de leur vocabulaire.

Dans la tradition polynésienne, quand une île est devenue trop petite pour nourrir ses habitants, ces derniers se séparent et une partie d’entre eux quitte les lieux pour aller coloniser une autre île.

C’est sans doute ce qui a du se passer pour l’île de Pâques, le grand voyage ayant vraisemblablement été initié vers Mangareva après que des éclaireurs aient été envoyés vers Rapa Nui pour vérifier qu’elle était bien susceptible d’être colonisée. Un site, celui de A Kivi, abrite d’ailleurs une série de Moais dont la tradition orale raconte qu’ils représentent ces éclaireurs.

On a peine à imaginer ce que représentaient ces migrations faites sur des centaines de kilomètres par des bateaux, sans doute des catamarans, emportant tout ce qui était nécessaire pour réussir une colonisation (hommes, femmes, enfants, bétail, outils, vivres …). Ce qui est certain c’est que l’opération devait être longuement préparée à l’avance.

Cette colonisation a été un succès, sans doute parce l’île était riche : eau abondante, végétation nourricière, eaux poissonneuses, la population était à l’abri du besoin et a pu se consacrer à l’édification des moais tout en croissant jusqu’à atteindre 15.000 habitants soit trois fois la population actuelle.

Y-a-t-il eu un cataclysme, une modification climatique, nul ne le sait à ce jour, mais il semble qu’à un moment (le 17ème siècle) l’île a connu une surpopulation et une crise environnementale majeure. Les tribus se sont livrées à des guerres meurtrières et certains chercheurs évoquent même le cannibalisme. L’île qui était boisée lors de la colonisation était devenue presque nue ce qui ne permettait plus de fabriquer des bateaux destinés soit à la pêche soit à un nouveau grand voyage.

C’est dans cet état que les premiers navigateurs européens découvrirent l’île : les Rapa Nui étaient alors misérables, avaient abandonné l’édification des moais dont des centaines sont restés « en plan » et avaient même modifié leur religion, le contact avec les ancêtres n’étant plus réalisé au travers des moais mais par l’intermédiaire d’hommes vivants sélectionnés après une compétition.

Après avoir passé un moment à Tongariki, notre mini-bus nous ramène déjeuner en ville autour d’un buffet. C’est l’occasion de faire un peu plus connaissance avec les autres membres du groupe dont un canadien sympa et un pharmacien polonais célibataire qui consacre tout son temps libre et tout son argent à voyager de par le monde en compagnie de sa mère, une dame âgée d’au moins 75 ans. La liste des endroits qu’il a visités est impressionnante. Il a même été dans la péninsule de Mussandam (sultanat d’Oman) avec ses fjords désertiques où aucune de mes connaissances n’avait jamais été.

L’après-midi est plus cool, nous partons à Anakena, sur la côte nord, qui abrite, bien sûr quelques moais mais surtout la seule plage de sable de l’île qui a un vrai aspect « mer du sud » puis retour, diner et dodo.

Où l’on reparle de la carte Visa

30 mars

Aujourd’hui nous avons décidé, par acquit de conscience, d’aller faire un tour à la Banque Santander pour voir si par hasard ma carte de crédit n’y serait pas. Je tends mon passeport, attends quelques minutes et voici qu’apparaît, souriante, l’employée tenant dans la main le fameux bout de plastique. Je pourrais l’embrasser mais me contente de signer une décharge et de récupérer ma carte.

Les problèmes sont réglés. Il ne reste plus qu’à envoyer un petit eMail à la banque pour lever l’opposition ce que je fais immédiatement. Et là c’est la douche froide : quelques minutes plus tard je reçois un message m’indiquant qu’il n’est pas possible de lever l’opposition et qu’il me faut demander une nouvelle carte suivant une procédure d’urgence. Je l’ai pourtant là, sous les yeux, et je ne comprends pas.

Je reprends la plume, ou plutôt le clavier de mon MacBookAir et aligne les arguments : client fidèle, impossibilité matérielle de me faire délivrer une nouvelle carte pendant voyage autour du monde, menace voilée de changement de crèmerie, sentiment de honte et de culpabilité de m’avoir envoyé le message quasi-indécent reproduit ci-dessus, etc…

Rien n’y fait. Un autre employé d’AxaBanque, le troisième me réitère leur refus de lever l’opposition sans aucune explication. Il va falloir que je me renseigne dès mon retour pour changer de banque.

Mais ne nous laissons pas gâcher le voyage . En ballade, nous rencontrons à nouveau notre steward de LAN et je lui dit que j’espère beaucoup qu’il nous accompagnera dans deux jours sur le vol pour Lima. Il m’apprend qu’il vit sur l’île et fait l’aller-retour Papeete une fois par semaine. Le reste du temps, il tient une boutique où il vend, très paisiblement, des CD et des DVD, sans doute en sirotant des Pisco Sour 🙂 La belle vie.

Il nous reste deux jours. Nous continuons à nous promener pédestrement et décidons que le lendemain nous louerons une voiture pour explorer ce qui doit encore l’être.

La vie ici est cool. Il n’y a pas de pression. Les gens ne cherchent pas à frimer. Comme il n’y a pas de magasins de chaussures ou de vêtements (du moins je n’en ai pas vu) la mode n’a pas beaucoup d’impact ici. Beaucoup d’hommes portent les cheveux longs, non pas pour faire Beatle, mais pourquoi les couper ? Aucun chef de service ne vous fera de remarque. On circule à pied, en vélo, en moto, en taxi ou dans des voitures particulières peu nombreuses dont bien peu sont au goût du jour.

Les maisons sont généralement petites, peintes dans des couleurs vives, avec des toits en tôle ondulée, et les jardins ne sont pratiquement jamais entretenus. Cela ne semble pas avoir d’importance.

Par contre les habitants prennent leur temps, s’arrêtent facilement dans la rue pour discuter entre eux et ne semblent pas, mais pas du tout stressés. Le confort matériel est bien sûr présent mais ne semble pas du tout être la préoccupation principale des iliens. Cela participe de la « magie » de l’île tout comme le temps qui change sans arrêt mais qui n’est jamais extrême.

Une seule chose est désagréable : la relative cherté de la vie. C’est pratiquement le même niveau qu’en France pour une qualité généralement inférieure mais il faut sans doute mettre cela sur le compte de l’éloignement et du coût du transport un peu à l’image de la Corse.

Dernier tour de l’île

31 mars

Pour louer une voiture nous nous adressons à Daniela, à l’hôtel. Apparemment l’hôtel loue des voitures, des petites Suzuki hautes sur pattes pour affronter le bitume souvent défoncé de l’île et ses pistes nom moins défoncées. Cela nous convient mais le prix demandé, 35.000 pesos soit 53 € beaucoup moins d’autant plus que j’ai lu sur Wikitravel (excellent site surtout sa version anglaise plus riche) que la norme était de 20.000 pesos pour 8 H. Daniela s’éloigne et fait mine de discuter avec son patron. Elle revient, c’est gagné, 20.000 pesos et me voilà au volant.

Nous passons l’aéroport et prenons la piste qui mène au volcan Rano Kau et au site d’Oronge à la pointe sud-ouest de l’île. Il est assez tôt ce qui fait que nous sommes les seuls sur place. Le volcan, et surtout son cratère, sont impressionnants. Il est possible d’en faire le tour mais cela est assez dangereux.

Par contre, le site d’Orongo est sans danger et passionnant. Il s’agit des minuscules maisons de pierre où se préparaient les candidats à la nomination au titre d’homme oiseau. La compétition consistait à nager jusqu’à l’ilot Motu Nui (le plus éloigné sur la photo), à y passer quelques semaines dans des grottes à attendre le retour des colonies de sternes et à être le premier à en rapporter un oeuf sur l’île.

Les participants étaient à n’en pas douter de solides gaillards car les courants sont forts et il fallait pouvoir tenir isolé pendant des semaines avec très peu de nourriture. Ce n’est vraiment pas ma tasse de thé 🙂

Après avoir visité ce site, nous retournons à Tongariki pour voir les moais sous le soleil car il pleuvait la première fois. En route nous voyons des chevaux demi-sauvages qui s’ébattent au bord de l’océan. Puis nous longeons la côte est qui est magnifique, tout cela à notre rythme, en nous arrêtant dès que l’envie nous en prend. Un très beau moment.

Le soir, après avoir rendu la Suzuki, nous dinons en terrasse dans le meilleur restaurant de l’île, dixit TripAdvisor et en effet mon ceviche est absolument parfait et différent de ceux que j’ai pu déguster jusque là. L’ambia,ce est détendue et agréable et le parasol nous protège efficacement de la légère pluie qui commence à tomber.

Le départ

1er avril

L’avion partant dans l’après-midi, nous nous levons tard et, petit déjeuner pris, confions nos valises à l’hôtel pour de dernières ballades. Nous n’avons pas encore visité le musée de l’île et c’est l’occasion de le faire. Allez, encore deux kilomètres à pied, et nous arrivons … pour voir les portes se fermer devant nous. Nous aurions du y penser : il est midi.

Un nouveau kilomètre à pied et nous voilà à la Kaleta, un petit restaurant posé sur les rochers avec vue dur les surfeurs. C’est bon, ambiance bon enfant, un peu de vin du Chili avant de quitter le pays et retour à l’hôtel. Encore un autre kilomètre à pied.

A 16 H le patron de l’hôtel nous enfourne, nos valises et nous, dans son 4×4. Une heure plus tard nous sommes en l’air, partis avec une demi-heure d’avance, tous les passagers étant arrivés tôt. L’avion pour Lima n’est qu’au tiers plein. Je me plonge dans la revue de bord en espagnol ce qui va me faire du bien et au bout d’une heure met en marche une vidéo, Inside Job, consacrée à la crise financière de 2008 et que je vous recommande vivement.

Hasta luego.

3 réflexions au sujet de « Île de Pâques (Rapa Nui) …. suite et fin »

  1. Je peux te conseiller une banque sympa : monabanq. Je ne sais pas si tu en as déjà entendu parler mais elle est pas mal 🙂
    Pour le reste, je ne connaissais rien sur l’île de Pâques, ton récit a éveillé ma curiosité. Gracias !

  2. Bonjour Anne-Marie. La gestion des pièces de monnaie quand on change souvent de pays est également matière à commentaires. Juste avant la frontière il faut liquider les piécettes ce qui se termine généralement par l’achat de sucreries, d’un journal, ou un pourboire plus gros que d’habitude. Ou bien on pose la question à la boutique de l’aéroport : que puis-je acheter avec ça ? De toutes façons il en reste toujours, alors il y a les petites enveloppes marquées rand, AU$, NZ$, Franc Pacifique, pesos chiliens, soles péruviens. Tu ne sais pas comment j’ai hâte d’écrire sur deux nouvelles enveloppes : peso argentin et bolivianos. Au fait j’ai encore quelques euros qui trainent quelque part. Je t’embrasse. A bientôt et bien des choses à Michel.

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